Mine de plomb quadrilobé ajourée, (ou Style de plomb, Crayon de plomb ou Pointe de plomb)

Les mines de plomb étaient utilisées pour « régler » les supports d’écriture. C’est-à-dire effectuer les tracés de lignes d’écriture. Elles servaient également à la mise en page, à l’ébauche des enluminures, ou à la réalisation de croquis.

Le passage de cette pointe métallique sur le support (papyrus, parchemin, bois…) laissait une marque de dépôt métallique gris-noir, suffisamment visible pour les travaux préparatoires, et suffisamment discrète pour ne pas être gênante une fois l’œuvre finie.

C’est l’un des outils indispensables de tout scriptorium.

Constitué d’un alliage à base de plomb, sa composition est très variable, mélange plomb/bronze selon les sources historique (ce qui ne signifie pas grand-chose chimiquement parlant), mélange plomb/étain selon les études métallographiques avec des présences de cuivre et d’antimoine.

Son existence sous forme de pointe est attestée depuis le XIIe siècle par les écrits du moine Théophile « on dessine sur les parchemins avec un style formé d'un alliage de trois parties de plomb pour une partie de bronze. » Mais cette méthode existait depuis l’Égypte antique avec l’utilisation de disque de plomb plutôt que de style.

Ces objets, peu impressionnants, ne sont que très rarement présentée dans les musées comme la majorité des objets de la vie courante auquel l’archéologie ne porte que peu d’intérêt. Bien que de très nombreuses pièces ont été retrouvées lors du dragage de la Seine au second empire, celles-ci ont disparues de nos jours (collections privées ? pertes ? destruction ?)

ATTENTION : L’objet contient du plomb et de l’antimoine, a manipuler dans les conditions appropriées